Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
13-06-2025 (14H15) – Je vous le confie : ce texte de commentaire que vous lisez m’a rendu fou à cause des innombrables fonction de ‘Words’ qui, manipulées par hasard, m’ont fait perdre un texte initial, totalement perdu, nullement retrouvé, insulté, conchié, abandonné et bientôt enfui dans la même grandiose merde progressiste que représente notre époque. Ainsi commence cette lecture encourageante, que les quatre-cinquièmes des derniers lecteurs qui nous restent ne liront certainement pas dans sa totalité, – sans que je puisse le leur reprocher.
Vous, lecteurs impatients et avides de savoir, inutile d’attendre ! Partez, allez aux autres sites qui vous élèvent l’esprit jusqu’à constater qu’au-dehors des gouttes qui strient la vitre, – “donc il pleut”, – des bombes (si possible israéliennes) qui pleuvent, – “ donc il brûle”, – et jusqu’au brillantissime sénateur Lindsey Graham, l’insupportable crétin du Sénat jubilant jusqu’à mouiller incontinent sa culotte, et donc il brûle en-dehors du charme envoûtant des bombes insraéliennes, vous dites-vous, et ainsi de suite...
Allez, précipitez-vous donc pour savoir ce que demain vous aurez oublié, sinon la marque de l’infamie en courageuse expansion de ce simulacre d’État qu’on nomme Israël. Les Américains applaudissent, avec près de 50 ans d’illégalité terroriste derrière eux, déjà annoncé par un coup d’État vingt cinq ans plus tôit (1953) où l’on trouvait la marque de l’ineffable MI6... Tout ça, on connait, nous continuons à glisser de savon mouillé en savons mouillé jour après jour, que nous oublions tout aussitôt ou que nous aurons oublié demain, et, sans savoir ni pourquoi, ni jusqu’où, nous continuerons et recommencerons !
Tout cela pour vous dire par un incroyable parcours kafkaïen que le texte que je vous propose n’est pas facile, mais pas facile du tout : rien d’un savon mouillé et qui glisse... Illisible en un sens pour le commun de nous autres, avec phrase à relire cinq fois pour vous y retrouver, un dictionnaire et le site ‘synonymo’ à portée de mains.
(Suite)
Nous pourrions être parmi les rares à l’attention mal aiguisée, qui, consultant ‘Youtube’
10 juin 2025 (18H30) – Rien ne me paraît plus important, pour la compréhension de l’évolution et de la vitesse de l’évolution de la GrandeCrise, que le lien puissant à établir entre la guerre en Ukraine entrée dans sa phase finale et l’administration Trump également entré dans sa phase finale de pleine activité de son pouvoir et de son autorité. Cette concordance des destins ne dit rien des effets, de même qu’il ne doit nous tromper en aucun cas. Je parle des deux “subcrises” si proches et si différentes, soudain en marche explosive, à 10 000 kilomètres l’une de l’autre, – la diagonale du fou,– et pourtant chacune comme partie essentielle de la GrandeCrise.
Je ne cesse de m’insurger sur cette absence de corrélation entre l’Ukraine et Los Angeles. Peut-être certains s’en doutent-ils mais aucun, pour ma part d’après tout ce que j’ai vu et lu, ne proclame que l’une sans l’autre n’est rien et que les deux ensemble forment le plus terrifiant, le plus apocalyptique ensemble crisique que l’on puisse concevoir. C’est comme si notre civilisation aux abois était prise entre les deux pinces d’une tenaille monstrueuse, et qu’une main venue d’on ne sait où, aux dimensions inimaginables, dotée d’une force à mesure, serre, serre jusqu’à nous faire rendre gorge.
Vous comprenez bien à ce point, que peu m’importe, d’une part qui l’emporte en Ukraine, bien qu’on sache qui l’emportera avec les infects débris qui dirigent cette catastrophique démarche du côté de l’Empire de la Liberté ; d’autre part, ce qu’il adviendra du fracas épouvantable de Los Angeles, bien qu’on sache bien qu’il comporte tous les possibles de la dislocation de l’Amérique qui est cette énorme puissance qui nous tient sous son joug depuis tant et tant d’années et de décennies.
... A ce propos et pour nous offrir quelques instants de détente studieuse, voici ce qu’en dit mon ami Jonathan Turley, par fragments de phrases et de jugements...
(Suite)
7 juin 2025 (14H30) – C’estr un document qu’il faut absolument voir et écouter, sur le réseau ‘Glenn Diesen in French’, organisé par l’universitaire norvégien en bel et bon anglais, avec une traduction vocale simultanée en un français d’excellente qualité. Ce fut un cas exceptionnel de colère de cet ambassadeur indien à la retraite que nous suivons depuis près de vingt ans dans ses commentaires d’une excellente mesure (voyez la première fois où il est référencé, le 7 juin 2006). Cette fois, non ! La mesure est à son comble ! Voyez donc ‘Measure for Measure’, du grand Will.
M.K. Bhadrakumar a une approche extrêmement pessimiste (on parle de l’Ukraine, n’est-ce pas, à laquelle Shakespeare ne s’intéressait que modérément) et il l’affirme avec une conviction d’une rare violence chez lui. M.K. écarte toutes les billevesées sur un “moment Orechnik”, – un moment où les Russes décideraient d’utiliser, décision symbolique extrêmement puissante, le fameux missile ‘Orechnik’ et toute sa famille d’armes hypersonique à pénétration très profonde (dans la distance comme dans la profondes) dont les ‘Iskander’, les ‘Kajal’, les ‘Zircon’, etc. ; et les autres, les nouveaux qui viennent d’entrer en service sur des sous-marins, – toutes ces armes qui ne sont pas nécessairement armées de nucléaire, inarrêtables par la défense de l’OTAN et dont aucun pays de l’OTAN ne dispose pour ses propres ambitions offensives... M.K. tonne :
« Qu’on cesse donc de menacer avec les ‘Orechnik’, dont les Russes auraient une cinquantaine d’exemplaires et qu’ils s’en servent ! Ou bien que les Russes les mettent dans un musée ! »
Dès lors, le distingué diplomate, toujours extrêmement mesuré, au langage châtié, semble se déchaîner car il parle de la souveraineté de la Russie, de son existence, et qu’il est depuis longtemps un partisan non dissimulé de la Russie, de sa puissance, de sa gfrandeur civilisationnelle, de son rôle central de matrice d’équilibre au milieu du monde euroasiatique face à l’« l’ Hégémon” catastrophique ».
(Suite)
4 juin 2025 (17H00) – Commençons par quelques chiffres, comme un rébus terrible (ou assez fun, qui sait puisque nous sommes, à voir et entendre tous nos petits rigolos à deux balles/deux mille euros de LCI, dans une tragédie-bouffe ?) – et voyons le résultat :
• 1905 est la prémisse indiscutable et la Grande Préparation de la Grande Révolution bolchévique ;
• A joutez 40 et vous avez 1945, la Grande Victoire et l’URSS surgissant après une guerre d’une cruauté inouïe comme superpuissance face aux USA ;
• Ajoutez 40 et vous obtenez 1985, élection (le 9 mars) par le Politburo de Gorbatchev comme secrétaire général du PC de l’URSS et début immédiat et ultra-rapide de sa Grande Réforme d’effondrement de l’URSS. ;
• Ajoutez 40 et vous avez... 2025.
(Suite)
31 mai 2025 (18H40) – Il faut croire que l’on ne peut se passer des jeux les plus passionnants accrochés à des idées extrêmement fixes, aussi fixes qu’une ancre d’un grand porte-avions d’attaque de l’US Navy (bien entendu). Cette ancre formidable qui fixe notre pensée dans les limites autorisées, ce sont la barbarie, l’incompétence, l’ahurissement idiotique des hordes barbares d’au-delà du Dniepr. Par conséquent, le débat autour de leur capacité à dépasser la technologie de l’arc et des flèches, peut-être pour montrer quelque indulgence de l’arbalète et de ses traits, – ce débat-là n’en finit pas. A côté, il y a bien entendu nos splendides opérations et nos éblouissantes prévisions, comme la façon dont nous avons si bien vu le formidable impact de l’offensive dite “Mur de drones” devenu gruyère plein de trous des Ukrainiens (voir ce qu’en disent les amis Christoforou-Mercouris : « L’Ouest furieux de l’échec de l’attaque des drones »).
On publie deux textes très intéressants puisqu’ils viennent tous les deux du même côté de la barricade, alors qu’ils se contredisent complètement derrière les habituelles rhétoriques mielleuses des experts de notre belle civilisation. Les deux textes se suivent, le premier étant ce texte sur un rapport de la RAND Corporation, – que nous avons décidé, d’un commun accord avec les planificateurs des BRICS, de rebaptiser Fantasy-RAND Corporation pour donner à cette organisation toute sa dignité.
(Suite)
27 mai 2025 (14H00) – Décidément, il existe beaucoup de liens, et d’une réelle force, entre ce Constantin von Hoffmeister et nos conceptions. Il existe beaucoup de liens entre ce von Hoffmeister et la chute vertigineuse de notre époque, dont il est un observateur impitoyable, avec un regard qui rejoint celui des gens qui cultivent la lucidité. Il existe beaucoup de liens entre tous ces gens (dont moi) et Nietzsche.
Notes de PhG-Bis : « On y reviendra sous peu, je parle de PhG. Je ne cesse de le persécuter pour qu’il mène son projet concernant Nietzsche, qui ne demande d’ailleurs pas d’efforts considérables, – il a tout dans sa tête. Ce n’est pas du tout un projet sur une nouveauté, bien au contraire, mais qu’avons-nous à faire de la nouveauté quand l’on voit et mesure ce que cette époque si “nouvelle”, si innovante, quand l’on voit ce qu’elle nous donne en fait d’immondices, de faux-semblants, de simulacres ? »
On sait que Nietzsche est inclassable comme philosophe, que tout chez lui repousse le classement, la catégorie, la définition universitaire et technique, la mise au pas et la mise en rang. Dire qu’il est “un électron libre” n’est pas suffisant, car même si on le dit libre et sans attaches, il reste dans les normes de la science dure et exigeante qu’est la physique. L’expression anglaise de ‘loose cannon’, outre d’être sonore, belle et très rythmée je trouve, exprime bien ce qu’il est.
(Suite)
24 mai 2025 (18H30) – J’entends encore Mercouris, outré, s’écrier, dans une de ses interventions hier, à propos d’un article de ‘Foreign Policy’, l’une des grrrandes publications de l’establishment-DeepState US sur la politique étrangère et de sécurité nationale ; j’ai oublié les termes exacts (ce fut une exclamation en passant) mais cela donnait à peu près ceci :
« Incroyable ! Écrire et publier un tel article dans une revue aussi prestigieuse, c’est incroyable ! »
J’ajoute aussitôt, même si on l’a compris, que cet article va constituer le sujet de cette page du ‘Journal dde-crisis’. L’article est de Michael Kimmage, directeur du Kennan Institute au Wilson Center de Washington. Veut-on en connaître le sens et le contenu : le titre et le sous-titre nous en disent beaucoup
« La Russie a commencé à perdre la guerre en Ukraine. – Le vent de l’affrontement pourrait s'être retourné contre Poutine. »
En découvrant que l’auteur, présenté comme un expert de première ligne diplômé d’Harvard et d’Oxford dans la publication dirige le Kennan Institute, Larry Johnson, qui a lui-même publié (aujourd’hui) un article sur l’article, n’en revient pas également. Ses premiers mots sont pour invoquer les mannes du grand ancêtre qui savait de quoi la politique étrangère, la diplomatie, la connaissance des réalités sont faites.
(Suite)
23 mai 2025 (13H00) – Le professeur norvégien Glenn Diesen, activiste et professeur à l’université du Sud-Est de Norvège, produit et présente un site d’un très grand intérêt, dans sa version ‘Glenn Diesen French’ très intéressante pour nous avec une traduction parlée instantanée en français. Nous nous arrêtons à une excellente intervention qu’il a faite en interviewant interviewe le 17 mai 2025 Marlène Laruelle pour son dernier livre ‘Idéologie et fabrication du sens sous Poutine’.
Marlène Laruelle, de nationalité française, est une universitaire très originale, occupant une fonction de la plus haute importance à la fameuse université Georges Washington de Washington D.C. Elle y est professeure de recherche en affaires internationales et en science politique, ainsi que directrice du programme d’études sur l’illibéralisme, – sujet particulièrement nouveau et également original, et d’une importance chaque jour grandissante, – et qu’il est si étonnant de voir déjà établi en programme à George Washington University.
Nous nous attachons ici à un sujet également du plus grand intérêt, qui est l’influence de Soljenitsyne dans cette “idéologie” et cette “fabrication du sens” qui est en train de s’installer dans la Russie de Poutine, dans le flux d’un courant qui est de plus en plus au cœur de l’affrontement entre la modernité progressiste globaliste d’une part et d’autre part l’espèce d’“archéo-futurisme” qui se développe en s’appuyant sur un puissant retour des grandes tendances de la Tradition en adversaire féroce de la modernité globaliste. Par conséquent, le sujet débattu par Diesen-Laruelle, s’il est typiquement russe, est également, et de façon beaucoup plus vaste, transnational et au cœur du déclin accéléré de la civilisation moderniste occidentale. On peut ici rappeler la proximité, – que nous nommions le 26 février 2025 “complicité”, – de la pensée du vice-président des États-Unis JD Vance avec celle de Soljenitsyne.
La présentation du livre de Laruelle (actuellement dans sa seule version anglaise) sur le site de vente résume aussi bien la démarche de la chercheuse explorant l’idéologie russe comme une des expressions les plus fortes de l’“illibéralisme” :
(Suite)
20 mai 2025 (18H40) – Rappelez-vous : il y a à peine trois semaines, nous étions tentés puis conquis par ce titre de “Montagnes russes” (« RapSit-USA2025 : Montagnes russes ») pour illustrer un nième renversement de la politique de l’administration Trump vis-à-vis de l’Ukraine et de l’Europe. Aujourd’hui, nous cédons de nouveau à la tentation pour décrire un formidable tournant de l’état d’esprit, de l’humeur, de la perception, à la suite du coup de téléphone (deux heures) entre Trump et Poutine, à la demande du premier.
Ainsi, Larry Johnson, qui écrivait, le 18 mai, ceci :
« Donald Trump continue d'orienter sa politique envers la Russie sur la base d'au moins trois hypothèses erronées. Premièrement, il estime que la Russie subit des pertes massives et ne peut les supporter. Deuxièmement, il estime que l'attaque russe contre l'Ukraine est motivée par une certaine animosité personnelle de Vladimir Poutine. Troisièmement, il estime que la guerre pèse lourdement sur l'économie russe et que Poutine cherche une issue. »
... écrit (Larry Johnson toujours) ceci, aujourd’hui 21 mai :
« Donald Trump refuse de suivre la ligne Zelenski/pays européen visant à piéger la Russie. Les dirigeants britannique, français, allemand et polonais ont désespérément tenté de convaincre Trump d'exiger de la Russie un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, sous peine d'une nouvelle salve de sanctions accablantes. Zelenski, tel un singe dressé, a répété ce mantra. Trump n'a pas mordu à l'hameçon. »
(Suite)
19 mai 2025 (15H15) – La situation actuelle, – bien entendu surnommé “crise ukrainienne”, – ressemble à une cavalcade effrénée de divers personnages, en général de piètre envergure mais qui prétendent pourtant poursuivre des ambitions considérables, – et la cavalcade tournant en rond, c’est plus facile... On trouve bien entendu les dirigeants européens les plus en vue, sorte de clowns hystériques extrêmement insignifiants qui jurent qu’ils sont capables de déplacer des montagnes grâce à des ruses ressemblant parfois à des manœuvres enfantines construites sur des rêves d’enfants débiles. Parmi eux se glisse parfois un Trump à la fois tonitruant, méprisant, pérorant, indécis et incertain, qui suit un instant leur groupe avant de s’en détacher pour pouvoir mieux en dire tout le mal qu’il en pense.
Ce groupe fou et vain à la fois semble avoir pris comme point de référence, pour le dompter et en faire sa chose autant que comme référence pour tourner autour, ce qu’on pourrait désigner comme l’ensemble imperturbable et impossible à affaiblir que sont les Russes ; avec, au milieu d’eux, évidemment, un Poutine à la fois habile comme un renard et aussi solide et inébranlable qu’un bloc de granit. On espère le faire bouger, c’est-à-dire capituler, sans réaliser à quel personnage ils se frottent. Constantin von Hoffmeister décrit ainsi l’un de ses acteurs métaphysiques favoris, Friedrich Nietzsche, et cela pourrait aussi bien faire l’affaire pour notre bloc de granit, sa façon de voir et d’être, son demi-sourire à moitié ironique, son allure compassée et énigmatique :
« Dans les terres désolées du présent, entre gestes épuisés et applaudissements stériles, il cherche des vestiges de feu, des ancêtres qui ont jadis déferlé sur la réalité telles des apparitions divines. Il ne les trouve pas chez ses pairs, qui tremblent devant la bureaucratie et miment l'action sans appétit. Au lieu de cela, il tourne son regard vers le passé, cherchant à travers la brume des figures nées à l'extrême de la forme : César, Dante, Beethoven. Leur existence est une incantation. D'eux, l'acteur apprend que ce qui a été créé peut renaître. Goethe déclarait déjà que le monde environnant était devenu indigne du désir du poète. »
Je ne veux pas faire de Poutine une sorte plus récente de Nietzsche mais indiquer la similitude des situations où les Russes espèrent malgré tout que de ce saccage désertique qui ressemble au Désert des Tartares renaîtra quelque chose de la grandeur de notre passé commun.
(Suite)
16 mai 2025 (14H15) – Je dois reconnaître avec empressement et sans barguigner que l’on se trouve dans un de ces moments-bouffe dont cette époque foisonne, tous plus “historiques” les uns que les autres, – un de ces moments où, à moins d’en faire un “moment métahistorique”, l’on n’y comprend, avec une sorte de délice, plus rien du tout. Tout le monde est là, sauf Poutine et Trump qui tournent ici et là, – sauf “les pieds-nickelés poudrés de Kiev” (seulement les 4 du trio), et cela ne nous fait pas perdre grand’chose. Macron, Merz, Starmer, Tusk, – passons outre, ô les « qu’un peu de sable efface »... Par contre, Zelenski, qui était le seul à clamer depuis des mois qu’il ne négocierait jamais, ne pourrait jamais rencontrer un Russe sans tomber malade, ne jamais se déplacez pour une telle infamie, – Mister Z. était là et il s’est précipité pour rencontrer Erdogan à Ankara. Peut-être cette rencontre s’imposait-elle pour le bien de l’Ukraine et qu’on y introduirait Erdogan en “vedette américaine” ?
Je n’ai bien entendu jamais entendu ni vu les deux compères Christoforou-Mercouris commenter un événement sur un ton d’une si extrême dérision, ni entendu Mercouris commencer son programme (du 15 mai) par cette évaluation, sans prendre la peine de nous saluer :
(Suite)
15 mai 2025 (16H00) – Venant après la nouvelle d’hier qui nous donnait des précisions que l’on doit qualifier de stupéfiantes sur la réaction des USA contre la direction allemande (le Système) et en faveur de l’AfD, celle qui nous vient aujourd’hui confirme ce que je considère comme un formidable tournant à 180° de l’action du Système dans la machinerie de l’américanisme.
Il est question ici d’une véritable “révolte indirecte” (non identifiée comme telle et effective par contrecoup, – mais que nous importe et que m’importe) contre la politiqueSystème, – ou, si l’on veut faire simple, la politiqueSystème utilisée contre la politiqueSystème.
Comme hier, il s’agit encore d’une commission du Congrès, – la commission judiciaire de la Chambre dirigée par le redoutable Jim Jordan, – s’adressant sous la forme d’une lettre de Jordan adressée à Michael McGrath, Commissaire européen pour la Justice et l’application de la Loi, de la Commission de l’UE (globaliste), à propos d’une intervention du gouvernement Tusk (globaliste) contre les forces conservatrices et traditionnalistes représentant l’opposition en Pologne.
(Suite)
13 mai 2025 (17H00) – Nous reprenons ce texte de James Howard Kunstler (texte du 28 avril 2025, traduction du ‘Sakerfrancophone’ le 13 mai 2025) qui donne une excellente synthèse de la crise intérieure américaine, par le biais d’un américanisme exacerbé, – et qui promet la fin de la Grande République si Trump est empêché de réussir et/ou se trompe lui-même sur les priorités. Considéré quinze jours plus tard (les temps vont vite !), je m’autorise un pessimisme beaucoup plus accentué dans la mesure où Trump semble de plus en plus prisonnier de la crise ukrainienne et de son issue.
Nombre de nos commentateurs habituels parlent dans ce sens, comme Andrew Korybko qui résume le dilemme auquel fait face Trump (condamner la Russie et renforcer l’Ukraine jusqu’à risquer un affrontement avec la Russie ou se retirer de la crise au risque devoir l’Ukraine écrasée par la Russie dans le plus grave désastre géopolitique que connaitrait l’Occident malgré ses héroïques 4-Pieds-Nickelés + 1) :
« Trump est sur le point de se retrouver face à ce dilemme en raison de son refus ou de son incapacité à contraindre l'Ukraine à accepter les concessions exigées par la Russie. Dans ce cas, il serait préférable pour lui de rompre définitivement avec ce conflit plutôt que d'intensifier l'implication américaine, mais l'accord sur les minerais et les contrats d'armement qui en découlent suggèrent qu'il est plus susceptible de redoubler d'efforts. Il ruinerait alors l'héritage qu'il espérait laisser à son prédécesseur, celui d'artisan de la paix, et compromettrait son projet de “retour vers l'Asie” visant à contenir plus vigoureusement la Chine. »
Il faut savoir et il faut se rappeler constamment que la voie de l’effondrement des USA passe, pour nous, par une grave défaite stratégique à l’extérieur, – comme l’expliquait il y a 15 ans ce néo-sécessionniste du Vermont que je ne me lasse pas de citer. Il pensait à l’Iran mais, comme catastrophe, l’Ukraine couronnée par un affrontement avec la Russie dont la Russie sortira évidemment victorieuse, cela fait l’affaire.
(Suite)
7 mai 2025 (20H00) – Nous avons beau nous moquer, revenir sur nos jugements, juger qu’il n’est qu’un outil, une sorte de marionnette du Ciel pour transformer le ballon des globalistes en un cube de type Rubik, hermétique et explosif, – lui, il terminera toujours le “Jeu, Set & Match” en nous stupéfiant une fois de plus. Trump n’est nullement un menteur ni un simulacreur comme nous avons dû en supporter tant ces dernières années ; c’est un magicien de foire et de génie, une sorte de boni-supermenteur, un prestidigitateur, un enchanteur et un escamoteur. Devant lui, on reste sans voix et si quelqu’un dit : “Mais il dit n’importe quoi, il ment, il ne cesse de mentir !”, on chuchote autour de lui, d’une seule voix :
“ Chchchttt, il n’a pas fini... Voyons ! Un boni-menteur, peut-être, mais un menteur jamais !”
Ainsi en était-il lorsqu’il a annoncé hier, au détour d’une conférence de presse standard, que les États-Unis avaient remporté une “victoire” sur les Houthis, – rien de moins que la “victoire” finale, en fait. Larry Jackson exprime de cette façon un peu leste le passage :
« Donald Trump a mentionné en passant que les Houthis avaient appelé les États-Unis pour qu'ils cessent leurs bombardements, et Trump, en homme bienveillant qu'il est, a acquiescé. Les Houthis ont capitulé... »
Mais vous connaissez Larry : ancien officier de la CIA, il n’aime rien tant que la vérité des faits alignés d’une façon ordonné. Il corrige donc sévèrement le 47ème président des Etats-Unis en précisant que le cessez-le-feu, s’il est effectif, a été obtenu après quelques jours de négociations secrètes entre l’indispensable Witkoff et les Houthis, par l’intermédiaire d’Oman, et que les USA étaient plutôt demandeurs dans cette affaire. L’Iran suit ces négociations et les approuve chaleureusement.
(Suite)
6 avril 2025 (12h30) – Jeudi dernier, le président Trump recevait le Premier ministre norvégiens et, au terme de la rencontre, il y eut une conférence de presse. Bien entendu, l’Ukraine était, une fois le plus, le sujet du jour. Une question fut posée à Trump : pourquoi faire une telle concession aux Russes, avant que les négociations aient vraiment avancé, en reconnaissant que la Crimée est russe ; et les Russes, eux, quelles concessions ont-ils faite pour qu’on leur fasse cec cadeau ?
Je vous donne un extrait de la réponse de Trump, telle que la rapporte RT.com, en un titre qui ne se prive pas d’être assez visible et d’importance assez grande :
« La Russie a fait une concession majeure dans les négociations de paix en Ukraine en s'abstenant de prendre le contrôle de l'ensemble du pays, a déclaré le président américain Donald Trump.
» Jeudi, lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Store, Trump s'est dit optimiste quant à la réalisation de progrès majeurs dans le règlement d'ici deux semaines.
» Interrogé sur les concessions faites par la Russie dans les négociations de paix sur l'Ukraine, le président américain a répondu : « Arrêter la guerre… Arrêter de prendre le contrôle de l'ensemble du pays, une concession considérable. »
A la première compréhension informée qu’on en a, cette réponse a de quoi déclencher, chose assez rare, un éclat de rire ironico-sarcastique. Si l’on remonte la logique de la réponse, on conduit à constater que les Russes pouvaient donc, s’ils le voulaient, balayer l’armée ukrainienne hyper-otanisée et envahit toute l’Ukraine le temps d’une décision dans ce sens ? Comment peut-on dire cela alors que tous les gens encore mieux informée dans le sens du simulacre de l’Occident-admiratif (dont la bande à Biden, et comment) n’ont cessé et ne cessent de vanter l’état délabré de l’armée russe, sa désorganisation, ses pertes colossales, ses matériels remontant à la bataille de Samothrace, ses retraites transformées en déroute ? Qu’ils ne cessent d’annoncer que l’Ukraine prendra Moscou assez vite, puis qu’elle le prendre moins vite mais à son heure, qu’elle recule un peu pour mieux lancer son offensive, qu’elle a cédé du terrain pour laisser les Russes s’embourber, qu’elle a complètement immobilisé le front et que nous nous trouvons dans un stalemate honteux pour l’armée russe ?
(Suite)
24 avril 2025 (15h30) – Nos lecteurs ont certainement et depuis longtemps reconnu souvent dans nos divers textes notre propension à utiliser l’expression “métahistoire”. Il va sans dire, – mais disons-le pour une bonne fois, – que cette expression, dans mon esprit, équivaut à la “métapolitique”. Cela s’explique et, je l’espère, se comprend dans la mesure où, pour nous, l’histoire est interprétée comme d’abord pure politique, comme le reste des activités humaines existentielles, jusques et y compris dans l’interprétation que nous entendons donner à des activités comme pouvant être réputées comme non-politique, – la science, la culture, les arts, les sports, les “affaires”, les divertissements, etc.
Cette attitude est justifiée principalement par le caractère extraordinaire de l‘époque que nous vivons, où la démarche de transgression, si souvent proclamée par ceux qui se réclament des aspects les plus déconstructurants de la modernité, peut aisément servir à des démarches inverses si elles s’avèrent avantageuses (je veux dire “pour notre conception”, “pour notre parti”, etc.). Ma transgression est évidemment de placer des activités comme les sciences, la culture, les arts, etc., comme entièrement conditionnées par la politique.
Pour cette raison d’une telle universalité, la politique est nécessairement métapolitique, et la métapolitique rencontre la métahistoire comme son double sinon comme son extension. Il nous a paru intéressant de présenter un texte sur la métapolitique qui rejoint à notre sens celui que nous avions fait sur la métahistoire.
J’avais utilisé l’intervention du philosophe Alain Finkielkraut sur l’utilisation de la métaphysique dans l’appréciation des événements courants, et ainsi le “méta” concernant aussi bien la “métahistoire” que la “métapolitique”
« “Nous ne disposons plus aujourd’hui d’une philosophie de l’histoire pour accueilli les événements, les ranger et les ordonner. Le temps de l’hégéliano-marxisme est derrière nous. Il est donc nécessaire, inévitable de mettre la pensée à l’épreuve de l’événement et la tâche que je m’assigne, ce n’est plus la grande tâche métaphysique de répondre à la question ‘Qu’est-ce que ?’ mais de répondre à la question ‘Qu’est-ce qu’il se passe ?’...”
» Ce jugement, comme je l’ai entendu, ne m’a pas du tout paru être, pas une seule seconde, un abaissement du philosophe, descendant de la “grande question”. Tout au contraire, il s’agit d’une chose qui m’est chère, qui est un constat, qui est celui de la reconnaissance de l’essence métaphysique des événements de l’en-cours. En quelque sorte, dirait le chroniqueur cynique des salons parisiens, “la métaphysique descend dans la rue” ; ce à quoi je lui répondrais aussitôt et sans faiblir : “Par les événements qui s’y déroulent, la rue se hausse au rang de la métaphysique”. C’est donc bien le devoir du philosophe de prendre son poste de sentinelle à l’affut de l’intuition qui l’éclairera sur la signification et par conséquent sur le sens de ces événements. »
(Suite)
22 avril 2025 (17H15) – L’Europe se meurt de ne pas avoir “sa” guerre, celle qui achèvera de mettre en évidence les effets inouïs et sublimes de sa surpuissance vertueuse dans l’assurance d’une autodestruction totale encore plus qu’un suicide en goûtant le fer et le feu terribles de la Sainte-Russie couverte d’insultes et d’ordures modernistes. Le climat de folie autodestructrice de l’Europe-UE, – de cette catégorie particulière qu’est l’UE, née selon ses adversaires ricanants, de l’enfantement du Diable et du Nazi unie dans une étreinte ricanante, – atteint aujourd’hui les pires anticipations de l’enfer climatique que nous promet la susdite UE.
Jamais je n’aurais cru que l’UE, ce projet européen si totalement insipide, sans saveur ni la moindre prestance, sans la moindre grâce ni le moindre dynamisme intuitif, sans aucune assise historique, entraînerait ma plume dans de tels excès. La vérité est que le comportement de l’Europe dans cette guerre-crise, alors que l’événement semble proche d’atteindre une sorte de paroxysme, – étrange paroxysme d’un simulacre, par définition inexistant d’une façon matérielle et réaliste, – ce comportement dépasse toute l’exaltation et l’emportement affectiviste que l’on pouvait concevoir. Même un poète versé dans la littérature fantastique, – dans la ‘Fantasy’ si vous voulez, comme une sorte de Lovecraft subitement inspiré par Bruxelles, la hyène et la Kallas, – n’aurait osé, avant nos années terribles depuis 2022, développer ce thème aussi loin et avec tant de force.
C’est-à-dire qu’il s’agit d’un caractère d’une sorte d’emportement de la folie, avec des fous à qui il serait donné tous les pouvoirs et leur état les rendant comptable d’aucune responsabilité en quoi que ce soit. Les gazettes de la presseSystème écrivent tout cela et vous assurent que le bonheur est pour demain, juste au coin de la rue.
(Suite)
21 avril 2025 (15H45) – Une grande nouvelle concernant la stratégie de l’OTAN nous est arrivée. Elle est passée un peu inaperçue, – c’est très-dommage, – et nous-même, nous avons mis bien du temps à réagir puisque l’article de ‘Politico’ annonçant la Bonne Nouvelle date du 17 avril. (L’honnêteté m’oblige à préciser que c’est un article de RT.com, – toujours ces mauvaises lectures, – qui m’a alerté ; eux, au moins, n’avaient pas été pris de vitesse puisque leur article date du 18 avril, tout à fait conforme à celui de ‘Politico’.)
Il s’agit d’une révision radicale, un véritable tournant stratégique, dans la posture de l’alliance : l’OTAN n’est plus ‘Woke’ ; ou, selon le langage de RT.com dans son titre :
« NATO to abandon ‘woke’ langage, – Politico ».
Passons au texte, venu directement de ‘Politico’, que je vais donner en deux tranches, en laissant le reste qui nous rappelle les divers efforts et initiatives déployés par l’administration Trump.
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17 avril 2025 (17H35) – Les occasions ne manquent pas de confronter l’abyssale stupidité rendue inévitable par leur affreuse inculture de nos dirigeants emprisonnés dans un simulacre auquel ils ne comprennent rien, ignorant de plus en plus scandaleusement et les voix de plus en plus nombreuses qui décrivent la réalité qu’on peut nommer, – si l’on veut la jouer un peu ‘bobo’, – “la réalité de la situation est la vérité-de-situation de l’ère de la postvérité”. Le serpent s’est finalement attrapé la queue et commence à se déguster lui-même avec délectation .
Bayrou, actuellement Premier Ministre de la France-Combattante, n’a ni la tête cruelle ni le corps insaisissable de vélocité du serpent, il est plutôt mou et lent ; mais on fait avec et il aura sa place dans une fable du bon monsieur de La Fontaine ; diantre, il tiendra le rôle du serpent qui se bouffe la queue, fasciné par l’équivalence du « joueur de flute de Hamelin » dans sa capacité à suivre le courant que l’on croit salvateur. Quant au charmeur de serpent qui fait l’Hamelin, un amiral turc suffira bien assez tel que nous le citons aujourd’hui même, aussi vif que les eaux du Bosphore, qui vaut bien cinquante amiraux du Pentagone et de l’OTAN nourris au petit lait du fric de l’industrie ad hoc et à la doctrine-simulacre également abyssale du neoconism.
Note de PhG-Bis : « Avec ce “neoconism” pour désigner la doctrine des neocon, on voit bien que nous sommes dans une époque néologistique (néologisme pour “époque des néologismes”), – un peu comme au temps des fabuleux frères Goncourt qui décortiquaient la médiocrité abyssale des mœurs de la France de l’argent du XIXème siècle, – de l’“Enrichissez-vous !” de Guizot... Sauf que nous c’est, notre temps, celui de l’affectivisme et du « nihilisme technologique » ; ça va beaucoup, beaucoup plus vite qu’au temps des Goncourt, et c‘est beaucoup, beaucoup plus con. »
... Vous lisez donc par ailleurs, les amis, les appréciations du contre-amiral Cem Gurdeniz, qui fit sa carrière dans la marine turque et resta à bonne distance de l’OTAN, tout en connaissant parfaitement la musique en sol-ré-mi de Hamelin. On le confronte à Bayrou, qui a fait son grand discours de politique générale et essentiellement budgétaire au cours duquel il a glissé ces petites phrases pour rappeler notre posture combattante et héroïque, sur ce ton larmoyant et champêtre qu’on lui connaît. Cette composition aux nuances de moule et de limace est bien entendu inspiré par le doctrine neomacroniste qui triomphe dans les salons. La différence entre le Premier Ministre et l’amiral est absolument sidérante, et complètement à la gloire perdue de l’intelligence française et de ses armes.
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